gare SNCF (Morlaix)  
   

à l'arrachée
La gare SNCF de Morlaix comme terrain d’investigation plastique et espace d’une oeuvre in-situ.
Mon intention est de mettre en oeuvre une rencontre entre un lieu, des voyageurs et des objets aussi ordinaires en ce lieu que des billets SNCF. Il y a quelque temps, j’ai commencé à collecter les billets usagés. Que faire de ces traces validées, ces traces de voyage, de rencontre, d’imprévu, d’espoir, de correspondance, d’urgence ou d’attente ?
L’ installation constituée de billets modifiés -puis mis en scène- invitera le voyageur à un parcours qu’il empruntera visuellement et physiquement.
Tel un champ opératoire sans cesse nécessaire, contraignant et renouvelé, le billet est devenu l’objet-support de mes manipulations plastiques : extraire, arracher des fragments linéaires de visages photographiés. Extraire de mon imaginaire les images échappant de ce transfert. Greffer des images, transfuser une substance d’un espace à un autre.
La possibilité d’investir l’espace de la gare, de surprendre, de concerner un public de voyageurs-spectateurs, d’avoir cette plage de temps pour réfléchir, agir et rencontrer, me parait être une chance pour apporter davantage d’impact, de résonnance et d’envergure à un travail plastique amorçé.
Au sol, au mur, en suspension, ou en partie disimulée, tout en respectant et en prenant en compte les contraintes spatiales, matérielles et fonctionnelles du lieu ainsi que les déplacements prédefinis par celui-ci, l’installation envisagée nous proposera d’apréhender différemment cet espace transitoire, ce billet au départ anodin, transformé, multiplié comme le trait d’union pour une autre déambulation.

 

 

>extrait de presse<

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